25 janvier 2006

Un soir....comme les autres!!!

Il est 1 heure du matin, ici à Paris, et dans quelques encablures d'horloge, je devrai extirper mon corps ankylosé de la torpitude dans laquelle il s'est avachi au court de cette trop courte nuit! Les membres encore fourmillants, les vaisseaux sanguins s'evertuant à réalimenter en substance nourriciére l'ensemble de mes extrémités corporelles, je devrai trouver la motivation nécessaire pour aborder une journée remplie de vicissitudes à enrichir par mon travail des gens imbus d'eux-mêmes qui ignorent la totalité de mon existence et de ma présence dans les locaux qu'ils possédent! Trouver le courage d'écourter mes songes, parfois macabres, parfois bordéliques, parfois révélateurs, et parfois même érotiques, pour affronter une réalité parfois trop réelle pour être belle...ma réalité!!! Que c'est paradoxal ce sentiment de solitude profonde qui s'éveille parfois au milieu de la multitude de personnes que tu cotoies quotidiennement... Cette sensation de déjà-vu qui relativise les événements qui paraissent extraordinaires et magiques à ton voisin, et qui te laissent, toi, froid , complétement froid, comme peut l'être la température sur les rives du lac saint Jean, en plein décembre... Mais je m'égare dans mes souvenirs, mes désirs et mes songes... je dois revenir à la réalité, même si ce n'est pas ça qui va me faire sourire ce soir!
Je repense maintenant aux visages des gens qui m'entourent sur le lieu de mon travail, et même si la plupart des visages féminins que mon cortex occipital s'évertue à me balancer sur la rétine à longueur de journée me paraissent très agréables, je n'ai aucun désir, aucune envie même infinitésimale de les conserver dans ma vision plus longtemps... Bon stop! Ces tergiversations, pas forcément aussi iconoclastes que ca, juste avant de tenter d'aller rejoindre dans son soi-disant Eden, la voluptueuse Morphée, ne me permettront certainement pas d'aborder d'un bon pied, l'amoncellement de tâches plus rebutantes les unes que les autres, qui m'attendent fidélement et jalousement, sur mon bureau, demain!!!
Et ce ne sont pas la douche rapide, la senteur thé vert de mon gel douche ni le froid glacial de cette matinée de janvier qui vont contribuer à me revigorer!!! Non, je vais lutter, tel un zombie...



Voila, un soir comme les autres, avec toujours la même envie bête de repousser le moment du réveil en restant éveillé le plus longtemps possible, en bavardant, par tous les moyens que nous offre la technologie, avec les gens que l'on aime, disséminés un peu partout sur cette belle planéte ou même parfois relativement prés, mais toujours trop éloignés pour sentir leurs ondes positives et leurs odeurs chatoyantes et familiéres... Mais au moins de ce fait ce soir j'aurai souri, des eclairs de bonheur auront traversé mes yeux, j'aurai pensé à elle, un peu à lui, encore un peu plus à elle...

Mes derniers mouvements seront surtout manuels, je vais confectionner un objet dont l'ingrédient principal est totalement prohibé, prononcer un lamentable "Sarkozy, tu l'as dans le cul" en montrant l'ouvrage de forme conique que je viens de terminer comme si l'interpellé de tendance fascisante que je viens d'envoyer se faire sodomiser était là, devant moi. Puis je vais le consommer tranquillement, laissant la substance active qu'il contient faire son action devastratrice sur mes connexions synaptiques, puis je vais un sourire béat aux lévres, m'introduire avec délectation dans mes draps blancs, laissant ce contact soyeux, à défaut d'un beaucoup plus chaud, mouvant et agréable, carresser ma peau nue et me bercer, pour tomber enfin dans un sommeil qui j'espére ne sera interrompu que par la sonnerie stridente du réveil-matin, signe fatal que tout recommence... encore une fois...

2 Comments:

Blogger Anarchie Antisthene said...

Questionnement incessant de l'homme, la métamorphose de son comportement face à l'inconnu ou face à une inconnue, les faux pas dans lequel celui-ci se vautre complaisamment du fait de son ignorance ou de son aveuglement, ponctuel ou chronique, rejaillissent forcément des affres de ses angoisses les plus basses ou les plus inavouables. OCB, ZigZag et consorts lui permettent une lucidité inespérée, un recul nécessaire sur sa condition tragiquement primesautiére, et finalement transparaît au travers des volutes ephéméres de la consomption, la futilité de son existence. Les phthisies pulmonaires pouvant s'en suivre, dûes à ses excés, voire ses abus, ne sont qu'un détail de plus....

26/1/06 01:09  
Blogger Anarchie Antisthene said...

yes!!

ca marche nickel!!!

28/1/06 00:43  

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