29 janvier 2006

Ode à la paresse



Allez donc au diable, ô vous, mes mornes cernes
Cessez de jouer, matinaux clairons de caserne

Beaucoup me vantent l'importance d'aller travailler
Mais comme c'est bon de ne pas avoir à se lever
A une heure figée, jamais ne se faire reveiller
Et de futiles servitudes ne pas avoir à braver!

Et, matin après matin, je me lève, asservi, robotisé
Dans un monde où il faut faire pour se sentir exister
Oui, j'avoue une vive répugnance peut-être inconsciente,
envers toutes les besognes parcellaires, déplaisantes

Dont seul profite
un patron parasite

Lâchons donc outils, pinces, faucilles et marteaux
L'avenir n'appartient pas à ceux qui se lévent tôt!
La raison du plumard est toujours celle qui prévaut!
Reposons-nous, car la fatigue guette vite de nouveau

Parmi ceux à qui seul importe la facon dont ils paraîssent
Je te loue, vertu cardinale, ô toi, câline et molle paresse
Et le fait que dans les sept péchés capitaux tu apparaisses
Dans les six autres, je vais peut-être épancher ma detresse

1 Comments:

Blogger Anarchie Antisthene said...

Le travail n'est pas une fin en soi, c'est seulement un moyen pour vivre... Ca ne peut effectivement pas donner un sens à notre vie... Ou alors un sens dépourvu de sens, ce qui est futile... Et l'argent corrompt tout, même la créativité... En fait seul le partage peut donner un veritable sens a notre vie...

1/2/06 17:33  

Enregistrer un commentaire

<< Home