27 janvier 2006

A mon égérie

Quand je me sens seul, je perçois en moi des empyreumes vraiment nauséabonds de colére et de pulsions, issus d'attentes décues, de désirs inassouvis et de plaisirs encore inconnus, générant une irrascible et invincible tendance à la rebellion et au sarcasme, qui me conduit inéluctablement, tel Hephaïstos réfugié chez les Lemniennes gynocrates, vers de païennes contrées oniriques. Là, les rites dyonisaques me permettent, le temps d'un hanap de vin, d'enfouir encore plus ostensiblement en moi le macabre délabrement de mes sentiments karstiques, ensevelis sous une carapace chimérique et dolosive, en m'entraînant dans une descente aux Enfers dantesque jusqu'à me faire plonger ouvertement, comme par abasie, dans des bourbiers insalubres et fangeux de déchéance, dont les miasmes me répugnent profondément.

Mais quand tu es avec moi, toi, mon égérie, dans mes pensées, des exhalaisons somptueuses de senteurs tropicales rassasient mon odorat, des arômes voluptueux de citron meringué caressent mon goût, des exhortations captivantes, comme parvenues d'un banc de sirénes invisibles, affolent mon ouïe, des couleurs chatoyantes et diaprées éblouissent ma vue, des perceptions douces et enivrantes émoustillent mon toucher. Oui, je pense respectivement à ton parfum, à tes lévres, à ta voix, à tes yeux, à ton corps ...: Mes cinq sens se mettent instantanément en éveil! Il me prend alors l'envie folle de t'ecrire des poémes, des épithalames, de t'offrir des gigantesques bouquets d'orchidées avec un sourire enthousiaste, voire euphorique, de courrir inlassablement à ta poursuite dans des prairies verdoyantes, à la façon de Chat noir, Chat blanc de Kusturica, de t'embrasser et de te caresser doucement à l'ombre d'un cerisier en fleur, de te faire l'amour tendrement à ton rythme, te donner enfin cet orgasme, accomplissement de ma soumission à tes désirs ...
Oui, je me suis épris de ton regard mutin et de ton charme céleste. Tes attraits charnels me séduisent, m'affriandent, ton esprit me conquiert, ton sourire me galvanise. Quand je pense à toi, je met enfin de côté cette carapace trop pesante et je n'ai plus peur ni honte de mon romantisme un peu anachronique parfois, mais si proche de mes attentes, mes désirs, mes plaisirs. La puissance de ton emprise sur moi me fait oublier les traumas cauchemardesques de ma solitude, ton coeur est ma lucarne, je veux laisser mon altérité de côté pour te montrer mon indicible fidélité sans aucune félonie.

Tu comprends donc pourquoi je pense continuellement à toi...

19 Comments:

Anonymous Anonyme said...

C'est pas faux !

28/1/06 01:44  
Anonymous Anonyme said...

Mais qui?

28/1/06 01:47  
Blogger Anarchie Antisthene said...

je le saurai bien un jour...

28/1/06 01:54  
Blogger Anarchie Antisthene said...

en tout cas pas dure d'identifier la doublette perceval/karadok...

Mais qui est qui?

Vous exportez de la camelotte au forum social?

hi hi hi

28/1/06 01:56  
Anonymous Anonyme said...

bergacion
la torpitude de tes pensees nous eblouit
l exaltation de l enchantement de ta pensee eblouissante.
par dela les montagnes, les fleuves, les deserts je trouverais la clarte, la pure nature de notre esprit envahira le monde

28/1/06 01:58  
Blogger Anarchie Antisthene said...

la torpitude de mes pensées n'ont d'égale que le gout de la Guarapita bue à même le seau...A Caracas ou à Paris...

28/1/06 02:04  
Blogger Anarchie Antisthene said...

croire est le pire des péchés... lol

28/1/06 22:45  
Anonymous Anonyme said...

tu viens de dire 2 verites: vive la guarapita et croire mene a rien

wazo

29/1/06 17:14  
Blogger Anarchie Antisthene said...

hi hi hi

Comme quoi, finalement, je ne dis pas que des conneries...

30/1/06 12:31  
Anonymous Anonyme said...

oui, je comprends....

30/1/06 13:39  
Anonymous Anonyme said...

y'a pas à dire... la galette des rois, même à la pomme, ça vaut pas une bonne tarte au citron !
Bizouuuuuuuuuu

30/1/06 16:50  
Blogger Anarchie Antisthene said...

Ah non, rien n'est comparable a la douceur acidulée que répand sur nos lèvres et notre palais une bonne tarte au citron ...

31/1/06 00:34  
Anonymous Anonyme said...

surtout si cette tarte est dégustée à deux...

31/1/06 13:22  
Blogger Anarchie Antisthene said...

le partage est toujouirs une valeur supérieure à l'individualisme bête et sournois...
Certains partages encore plus!!!!

31/1/06 15:26  
Anonymous Anonyme said...

la partage permet de grandes choses !
et quand il s'agit de partager des rêves, des désirs !!!

31/1/06 16:59  
Anonymous Anonyme said...

tiens, mais que veut dire ce "c'est à croire que..." ??

31/1/06 17:00  
Blogger Anarchie Antisthene said...

Le partage des valeurs sentimentales est toujours plus fort que le partage des choses bassement matérielles...

Mais le manque de ce partage en est à fortiori plus frustrant...

1/2/06 18:03  
Anonymous Anonyme said...

Sacré Toto, quelles envolées lyriques! mes propos ne seront pas dithyrambiques, je trouve certains passages sibyllins. Mais quelle est cette inconnue qui t'inspire tant? Ne serais-tu pas un peu valétudinaire?

1/2/06 19:52  
Blogger Anarchie Antisthene said...

Au sens figuré, je suis certainement un peu valétudinaire comme tu dis, ca ne fait pas de doute, mais je te rassure pour le sens propre : ca va tres bien physiquement!!! Et si mes propos te paraissent sibyllins, n'aie crainte leur sens devrait eclater au grand jour au fur et à mesure de la lecture de mon blog...

2/2/06 00:29  

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