05 janvier 2007

Tyrannie

Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande!

(Anselme Belleguarrigue)



source : http://www.bickel.ouvaton.org

08 novembre 2006

Censure...

Les couvertures du n° 8217 de Newsweek par zone géographique :



Moi, je trouve dégoutant que Newsweek censure ces éditions hors-Us, afin de masquer à la face du monde entier ce qui est vraiment important en ce moment!!!

07 novembre 2006

Citation...


L'absence de système est encore un système, mais le plus sympathique.


[Tristan Tzara]

Résurrection

D'ou viens-tu, foudroyante alacrité si versatile?
Depuis cet aurore, mon coeur contus s'emballe
Lui que la vile fortune avait rendu si peu ductile,
Pourquoi s'est-il emerilloné de façon si brutale?

Oui mon aubier s'est enflammé d'un feu démentiel
Une ardeur que je m'étais résigné à ne plus rêver
Car ma destinée m' apparaissait si superficielle
Et mon âme bréneuse tant illusoire à dégréver,

Mes amantes passées, telles des chanterelles,
Ayant su si bien joué de moi, de mes passions,
En amour, encore moins terrestre qu'un pètrel,
Je ne me livrais plus sans la moindre conviction

M'ayant trop envouté de leur charme ensorceleur,
Elles ont fini par m'infliger un létal coup de lame,
M'abandonnant gibbeux, seul avec ma douleur!
Mais je ne me suis pas autorisé à devenir infâme,

Je me suis retrouvé, troglodyte dans la pénombre,
Scrutant ces beautés parader devant mon regard,
Attendant que, bienveillante, une de ces ombres,
Veuille bien me cueillir et me guider au hasard!

Puis, toi, tu m'as souris, et c’est un feu qui se ravive!
En mon sein, un nouvel élan m'a permis de m'envoler.
Dans tout mon corps, j'en ressent la pétulance si vive!
Pourtant, je n'ai pas autorisé mon esprit à capituler!

Oui, je veux sentir au fond de moi cette douce chaleur!
Et à perpétuité, je veux m'y consumer et je veux y brûler.
Je ne veux jamais revoir en face cet indicible malheur!
Je confie à ta caléfaction le soin d'à jamais l'immoler!

Puisse consécutivement à ce suprême amour sincère
Que ta générosité naturelle m’a si gracieusement offert.
Que les liens qui m'enserraient à jamais se desserrent,
Que je me batte pour tenir éloigné ces inharmoniques fers.

Et que je puisse enfin redire, et à toi seule : "Je t'aime"

12 septembre 2006

Aveu


Melliflue, mon coeur, tu as le pouvoir
De perpetuer mon idyllique rêverie.
Et par ton onirique perennité, le soir,
Cette utopie se transmue en féerie.

Je t'aime tant, mon exquise égérie
Attentive au moindre de mes baisers,
Sortilège mouvant, ton charme chéri
Se veut félin pour mes affres apaiser.

Frôleuse, presage d'un probe amour,
Fringante, palladium de mon aménité,
Que je vénére ta sensibilité de velours,
Cette euphonie qui divinise ta beauté !

Au cadran nocturne des heures paisibles,
Où veut s'écouler cet innéfable bonheur,
Tes mains forgent des extases impossibles
Pour réaliser de thaumaturges splendeurs.

Sur ma peau, tes levres de leurs lascives caresses,
Me plongent dans une telle tumescente nervosité,
Que tout mon corps voudrait t'offrir avec allégresse
Une célebration à la prodigieuse déesse Fécondité.

Et quand, éperdument entrelacés sur ce génésique autel
Nos mouvements synchrones enclanchent de proliféres plaisirs,
N'est-elle pas inestimable, ardente, voluptueuse et sensuelle
Notre triomphale harmonie, géniture de notre syllagmatique désir?

Tends donc vers moi, ma sublime orchidée, ton ventre de satin !
J'y plongerai, quoi qu'il advienne, le trait d'union de nos destins!

Soit sûre que j'attendrai le temps qu'il faudra
Pour te serrer vigoureusement dans mes bras!

24 février 2006

Désir...

Le désir, c'est l'anarchie

- Julien Green

Sentiments...

Quand on fait rimer moral avec chaussette,
Quand on fait rimer pensée avec abstraite,
Quand on fait rimer sexe avec branlette,
Quand on fait rimer sentiments avec disette,
Quand on fait rimer etreinte avec aveuglette
Quand on fait rimer amour avec sauvette,
Quand on fait rimer bonheur avec ascète,
Quand on fait rimer jouir avec faire banquette,
Quand on fait rimer horizon avec buvette,
Quand on fait rimer boisson avec piquette,
Quand on fait rimer loisir avec canette,
Quand on fait rimer repas avec cacahuète,
Quand on fait rimer soirée avec anisette,
Quand on fait rimer matin avec casquette,
Quand on fait rimer envie avec insatisfaite,
Quand on fait rimer tristesse avec perpette,
Quand on fait rimer désir avec silhouette,
Quand on fait rimer promesses avec sornettes,
Quand on fait rimer réputation avec surfaite,
Quand on fait rimer tentative avec boulette,
Quand on fait rimer dragueur avec pichenette,
Quand on fait rimer espoir avec roulette,
Quand on fait rimer chambre avec oubliettes,
Quand on fait rimer travail avec compet


On fait rimer vie avec défaite
Il ne nous reste plus qu'à nous faire poéte...

21 février 2006

La Patience

Si l'envie subitement t'en prends, sur moi crache ton venin,
Car si je dois mourir, je préfére que ce soit de tes mains,
Plutot que de celles, bélligérantes, des cédules du destin
Mais, ma belle, exclusivement si vraiment, toi, tu y tiens!

Autorise d'ores tes mordantes invectives sur moi à ruisseler,
Hurle toutes ces sentences saturées de cilice et de férocité,
Permet à ta pléthore d'adrenaline sur moi de s'exprimer
Envoie-moi tes plus effroyables et sépulcrales gossieretés...

Ne crois pas que ce raptus d'aggressivité pourrait changer
Les sentiments qu'en mon sein j'abritais, j'abrite et j'abriterai
Ne crois pas qu'envers toi je deviendrais un être méprisant,
Et que dans une acerbe répartie, je te montrerais les dents!

Non, jamais rien de cinglant ou de fielleux ne m'y poussera,
Tu peux donc dégobiller ton acrimonie autant que tu le voudras
Car depuis le jour tant beni où mon coeur pour toi a biffurqué
Je veux que tu te débondes et je ne suis pas près d'abdiquer!

Je t'en prie, ma chérie, si ca te soulage, c'est que tu vises bien
Libére-toi, deverse-moi encore une algarade orale bien moisie,
Un majeur tendu fièrement, enfin quelque chose qui mine de rien,
Intimiderait tout un régiment entier de clones féroces de Sarkozy

Jamais vois-tu je ne changerai, de toi je suis prêt à tout supporter,
A t'aider et surtout à te reconforter car t'aimer est mon unique voie
Ma patience est sans limite, et tes mots crus je les transformerai,
En de sublimes parangons, qu'ils deviennent aussi beaux que toi.

Tout est dit...

« L’aspiration à la liberté illimitée, si elle n’est pas tempérée par l’amour de l’humanité et le désir que chacun jouisse d’une liberté égale, pourrait bien créer des rebelles qui, s’ils sont assez forts, deviendraient vite des exploiteurs et des tyrans mais jamais des anarchistes. »

- Malatesta

20 février 2006

Bonne conscience...

Si tu bois du vin, tu dormiras bien
Si tu dors, tu ne pécheras pas
Si tu ne péche pas, tu seras sauvé
Donc bois du vin, c’est le salut.



- Proverbe bavarois

17 février 2006

Eternel adolescent

Y a des conneries qui me passent parfois par la tête, quand je vous dit que c'est le bordel la-dedans, j'ai bien peur d'être loin de la réalité....

La, je suis devant mon ordi au boulot, et comme lundi, je me fait un peu chier, pas envie de bosser, pas envie de subir, pas envie de me sentir pénitent pour des fautes que je n'ai pas commises, juste envie de me revolter, de fuir... Mais pour me consoler, ou pour me fournir un alibi, je ne sais, j'essaie de répondre à cette question : "ne faut-il pas souvent désobéir et se revolter pour vivre une vie décente" ?

Oui car je crains que le jour où je cesserai de m'indigner, de blâmer, de mepriser, c'est que j'aurai achevé mon enfance et que j'aurai commencé ma vieillesse, période dans laquelle l'oisiveté nous conduit à ressasser des souvenirs, revers de nos espoirs, s'interprétant généralement comme des rêves, pour oublier ou nous cacher que nos meilleurs souvenirs sont souvent ceux qu'on a oubliés ou ceux qu'on s'invente. Oui je crains énormément de passer de l'adolescence a l'obsolescence...

Non l'âge adulte n'existe pas et n'existera jamais, du moins pas chez moi je l'espére!

Oui, j'assume!!!!
Je suis pour l'instant resté un eternel adolescent, car j'ai toujours soif d'apprendre, de connaître, de rencontrer, d'aimer, je ne sais toujours pas ce que je veux vraiment dans la vie, mais je sais que je le veux à tout prix, je ne veux pas laisser derrière moi cette période d'envols osés, de minauderies capricieuses, une période ou la bassesse nous répugne plus que l'erreur, une période dans laquelle que notre appréhension du destin n'a pas encore entamé notre propension à aller jusqu'au bout de nos idées. Oui je suis et je veux rester à la jouissance du moment, oublieux du passé, insouciant de l'avenir, garder mes sentiments purs, je veux pouvoir continuer à poser des questions et qu'on m'en pose, je veux pouvoir dire Merde quand le désir m'en chante, pouvoir faire le contraire de ce qu'on m'impose, de ne pas suivre les conventions, Je veux continuer à me demander d'ou je viens et ou je vais, de me réjouir quand je recois un coup de fil, de ressentir de l'angoisse à l'attente d'un plaisir, de continuer à l'apprecier à sa juste valeur, comme une offrande ou un cadeau plutôt qu'un dû, me souvenir mieux des bienfaits reçus que des injures subies, l'envie de me soustraire à l'injustice plutot que de la subir, mais preferer quand même la subir que de devenir apathique, ...

Non je ne veux pas devenir esclave des lois pour me sentir libre!
Non je ne veux pas que ma liberté se réduise au choix de qui je serai esclave!
Non, je ne veux pas du mensonge comme religion!
Non, je ne veux pas que la mort soit la seule liberté que je connaisse!
Non je ne veux pas me sentir libre si je ne le suis pas vraiment!
Non, je ne veux pas non plus devenir esclave de l'argent!
Non, je ne veux pas que la modernité et le progrés ne conduise à ma servitude!
Non, je ne veux pas devenir esclave de quelque chose, non je ne veux pas devenir maître de quelque chose
Non, je ne veux pas être empêché de pouvoir dire "NON"

Oui j'ai peur de devenir adulte dans ma conception de la vie... Les adultes me repugnent car il me font peur...

Oui, les adultes me font peur!!! Je ressens trop aisément que celui qui se sent adulte n'est en fait qu'un enfant corrompu, devenu misanthrope qui a perdu l'intransigeance de la jeunesse, incapable de s'indigner sur ce qu'il est devenu, un enfant brisé, morcelé, en miette, sans espérance, un enfant ayant acquis l'autorisation de mentir, un enfant furieux de se rendre compte que tous les vrais amoureux ont douze ans, incapable d'aimer son prochain, pire qu'un cannibale, qui lui l'apprecie au moins d'une certaine manière, des tâcherons lucides et laborieux, perdant un tiers de leur vie à oublier de rêver, qui ne veulent ni ne savent plus choisir entre vivre et mourir...

Et pour preuve de ce que je ressens : les sièges des multinationales de notre époques sont des endroits encore plus sauvages et plus cruels que les cours de recréation de notre enfance.

Béguin

Je tourne en rond, je gamberge, je crains le pire,
J'appréhende le moment de vérité, je redoute un revers,
Je compte les jours, je suis persuadé que tu viendras,
Je suis convaincu que très bientôt on se rejoindra,
Je l'espére de tout mon coeur et j'en frissonne d'inquiétude
Je la souhaite ardemment ta venue, je l'escompte ta présence,
Je suis constamment dans la lune, tout le jour je rêvasse,
Je suis distrait, la tête dans les nuages, je plane, je songe,
La nuit, je t'imagine me sourire, je rêve de tes yeux polissons,
Je paraît être patient mais en fait je brûle d'impatience,
Je restes à l'affut, je veille tard, je guette tous les signes,
Je m'invente toute sorte de symboles qui me fond penser à toi,
J'ecris des poémes qui m'evoquent ton visage, ton image,
Souvent je contemple tes photos, je relis tes petits mots,
Je me met même à prier des dieux en qui je ne crois pas
Je m'ennuie en ton absence, je me projete dans notre futur commun,
Je me languis de toi, de ta compagnie, je me morfond seul
Je te tends les mains, j'ai tant besoin de toi, de ton existence,
De ta fraîcheur, de ta douceur, de tes rancoeurs, du son de ta voix,
De te parler, de prendre soin de toi, de t'entourer de mes bras,
De sêcher tes larmes, de te donner du réconfort, du temps
De partager nos expériences, nos chagrins, nos douleurs,

Bref, en moi tu es omniprésente,
Et je te désire de plus en plus fort...

Si tu ne peux pas venir à moi, c'est moi qui viendra à toi...
En attendant, je prie, je supplie, je croise les doigt
Et j'espere qu'en notre faveur la situation evoluera

13 février 2006

Mouvement d'humeur!

J'écris de mon poste de travail là...

Je me fait chier, j'ai une tonne de dossiers, de paperasses, de programmation de retard et j'écris sur mon blog! Ca va pas avancer bien lourd encore aujourd'hui. Je me fait chier et ca me fait chier d'être là à regarder ces piles de demandes en retard, demandes que je vais traiter un jour ou l'autre sans âme et sans appétance! J'ai l'impression d'être coupé du monde, ne communiquant avec mes amis que par messagerie, bien pratique au demeurant, mais pas aussi conviviale qu'une discussion en tête à tête devant une bonne bière dans un bar non bruyant (Je deteste ces pubs, ou tu es obligé de dire 48 fois pardon pour atteindre le comptoir situé à 5 métres de ton point de départ, ou tu es obligé de hurler pour parler...) les yeux dans les yeux, le sourire avenant et le regard complice. Non, il faut que je sois enfermé de longues heures durant à engraisser des gens qui ne me connaissent que comme un matricule, entité décharnée dans un monde par trop rationalisé à outrance... Pour quoi? Pour percevoir une petite manne financière, obole de participation capitaliste, qui tombe à la fin du mois et qui nous permet, penaud, de faire semblant de vivre pendant encore un mois... Nous sommes tous dans la même galére, nous sonmmes tous des mendiants de la société, à tendre la main à qui veut bien financer nos menus services et nos menues compétences, à qui veut bien utiliser les rudiments de nos connaissances pour en faire un usage honteux : du fric et encore du fric et toujours plus de fric!! Le fric me fait gerber, me saoûle et m'exaspére... Mais je ne peux pas m'en passer putain de merde!!!! La dépendance au fric est un fléau de cette société, que les libéraux, tel les mafieux siciliens ou les integristes religieux, s'empressent d'exploiter afin de nourrir leur appétit sanglant et insatiable de bénéfices et de dividendes...

Et oui, je me plains, mais suis-je vraiment à plaindre?
Que penser des centaines de miliers de chômeurs qui vendraient cher leur peau pour travailler à ma place ? Altruiste à l'accoutumée, cette question me laisse pourtant d'un froid glacial!!!

La question est surtout de savoir que vient faire la "valeur travail" dans notre vie? En quoi l'asservissement est un gage de qualité, de sérieux? La machine n'a t'elle pas été concue pour libérer l'homme des besognes fastidieuses et rebarbatives, qu'il puisse enfin vivre et ne plus survivre? Non, elle est utilisée pour l'instant juste à mettre nombre de nos concitoyens sur la paille et les genoux... Ils sont bien plus obéissants après ces gueux...

Je divague, je divague et mon travail n'avance toujours pas...

Marre je vous dit...
Je me fait chier sévére...

Bon allez, je vais continuer à faire semblant d'avoir une activité productrice...
Putain de labeur!!!

Allez hop surf sur la planéte Web, un petit jeu flash discret, msn messenger en fond, des mots flechés disséminés dans mes piles de paperasses, au moins la fac m'aura servi à quelque chose : sauver les apparances quand la motivation est proche du zéro absolu...

Tout est toujours question d'apparence dans ce monde...

Je hais les apparences, je préfére comprendre...

Et si vous y voyez quelque chose à redire, beh, ca change pas grand chose, je deguobillerai vos belles pensées et je vomirai vos belles promesses, tout en vous ignorant de la façon la plus dédaigneuse possible!

A bon entendeur salut!!!

11 février 2006

Pensée...

Plus le "NON" est aisé, plus le "OUI" est précieux!

10 février 2006

Informations.

Les infos...

J'adore regarder les infos... Enfin, je devrai préciser "les journaux d'information", car par exemple, je zappe sur Pernot, plus pour me rendre compte de l'étendue des dégats que peut faire l'idéologie de droite sur un cerveau humain normalement constitué que pour absorber ma dose quotidienne d'information impartialle, faudrait être un peu attardé sinon ... . Oui, je reste informé en regardant les journaux sur les chaînes publiques, en recoupant avec les quotidiens sérieux et en parcourant les données récoltées sur Internet... Parce que la désinformation nous guête et si nous ne restons pas sur nos gardes, elle ne nous loupera pas, nous attaquant de plein fouet sans qu'on ne s'y attende. Les effets pervers de l'utilisation de l'image ne sont plus à prouver...

Mais comment ne pas me retrouver en perte total de repéres, desespéré de la nature humaine, après un mattage, un matraquage devrai-je dire, de nouvelles macabres, insipides et inutiles diffusées dans le dernier journal de la boîte à conneries à une heure de grande audience?
Comment un homme muni d'un coeur peut rester serein et egoïste après s'être contraint à faire du voyeurisme pendant 24 minutes, à supporter des images et des situations terribles ou des discours creux et pompeux de responsables dits "politiques"?
Comment ne pas se sentir impuissant, petit, minuscule, tel un grain de sable au fond de l'océan, quand on voit la tâche qui nous incomberait si on décidait demain d'enfin changer le monde avant qu'il ne soit trop tard?
Comment ne pas sentir une rage intrinséque, comme une repartie à l'horreur emmagasinée, nous envahir à la vue de telles images ou de tel commentaire deplacé d'hommes pourtant bien placés (enfin, pour le crédit que je porte à ces places là...) ?

Oui, je trouve que les infos nous jetent vraiment en pâture les côtés sombres de notre humanité, côtés ombrageux que nous possédons tous à plus ou moins grande echelle. Les infos nous mettent en pleine lumière, des choses, qui par lacheté ou paresse, nous préférerions certainement ne pas avoir à connaître... Et c'est pour ça que j'aime les infos, pouvoir observer les travers et ne pas les reproduire, savoir comprendre la nature humaine pour mieux se comprendre soi-même. Oui, on peut me reprocher d'agir par mimétisme, ou anti-mimétisme, mais bon... Au moins je cherche à comprendre... et surtout à analyser...

Et puis, les infos banalisent le concept d'événements exceptionnel : On sait maintenant qu'on peut être tous sujet à une situation incontrolable n'importe où n'importe quand...Alors, on se met finalement à profiter de notre vie, et moins de La Vie, des jouissances ephéméres plus que d'une relation à long terme, on use de la facilité plus que de la stratégie. Ca nous enlève une épine du pied... Et c'est si bon de jouir...Nous sommes tous des pantins qui jouissont sur les malheurs des autres... Nous partouzons tous ensemble dans une putain d'orgie...Vive la bite!!!

Ah la la la, en tapant mon dernier paragraphe, je confirme honteusemnt que la télé rend vraiment très con...

Putain c'est pas gagné...

09 février 2006

Revanchard!

Je peux voir le sang,
les larmes et la douleur,
les visages congestionnés, scarifiés,
les marques et les sequelles,
La souffrance de nos expressions,
Le chant des tenebres...
On lutte pour survivre,
On essaye de vivre,
Tout est confus,
Avec une crainte déplacée de la mort,
Nous somme tous petrifiés,
Par le regard de la Méduse,...

Je peux voir mes ennemis,
Ils sont les gardiens de ma destinée
Je suis un instrument de leur création,
La main meurtriére de leurs machinations
Je peux entendre leurs rires,
Raisonner dans le vent,
Je peux sentir la punition,
Le prix de ma trahison,
Je peux sentir leur haine
Flotter autour de moi,
Mais la mienne est magistrale!

Je refuse d'appartenir à quelqu'un
D'être réduit à néant
Je me sens humain,
Faible et fort en même temps,
Un esclave agonisant,
Mon corps flotte,
La Terre tremble,
Mais ma colére est impétueuse,
Je cherche toujours les réponses,
Et je lutterai jusqu'à la fin!

Je pourrai alors sourire et rire,
Faire sortir le mal d'en moi,
Etre prêt à faire souffrir et à tuer,
Faire grandir ma divine revanche,
Car il doivent payer, payer
Tout le mal qu'ils nous ont fait,
Ils doivent payer, payer
Maintenant...

Dans cette guerre meurtrière,
Ton soutien sera ma lumière,
Ton regard catalysera ma resurrection
Tu seras ma prophetesse,
Tout l'espoir qu'il me reste,
Ce ne peut pas n'être qu'une illusion...
Je t'emmenerai dans un royaume
Celui que tu cherches...
Je ne veux pas que tu restes aveugle,
Laisser ta douleur devenir plus forte,
La mort ne sera pas un refuge,
Je vaincrai cette faux pour toi...

Sourire

Regarde-moi,
Souris-moi,
Decompresse,
rien ne presse,
ne pense pas que je t'agresse...
Si pour toi sourire n'est pas tromper,
Regarde-moi,
Souris-moi,
Sinon dis le moi.

Regarde-moi,
Souris-moi,
Ne te crispe pas,
Detends toi,
Je préfére que tu sois à l'aise
Je viens vers toi juste pour ton sourire,
Et si ca te paraît convenable,
Regarde-moi,
Souris-moi,
Sinon dis le moi.

Regarde-moi,
Souris-moi,
C'est pour moi une lumière,
Une joie qui me libére,
Quelques instants seulements,
Mais quelques instant quand même.
Et si tu te sens un peu seule,
Laisse moi te sourire,
Laisser moi te regarder,
Sinon dis le moi.

Laisse-moi te regarder,
Laisse moi te sourire,
Ton visage respire la joie de vivre,
Mais mon coeur est ivre,
Ivre de rancoeur,
Malade de désespoir.
Si tu veux bien m'aider,
Regarde-moi et laisse-moi te regarder,
Souris-moi et laisse-moi te sourire,
Sinon éloignons-nous.

08 février 2006

Fatigué...

Fatigué, je me sens fatigué...

Fatigué de n'être que l'ombre de moi-même, insipide, qui me suit partout, de me promener dans ce monde en ne sachant ni vers où je vais, ni si je pourrais ou voudrais m'élever.

Fatigué de me lever le matin, de rentrer une nouvelle fois dans la routine quotidienne exténuante, d'avoir à suer sang et eau et parfois risquer de perdre le peu de dignité qu'il me reste, pour offrir en sacrifice la pitance nécessaire pour combler l'appétit vorace du Dieu Capital.

Fatigué de n'être qu'une anamorphose, une projection de mon âme dans une société qui ne correspond que très peu à mon éthique, de ne voir que le reflet complétement déformé de mes désirs dans l'offre marchande nauséabonde étalée ostentatoirement jusque dans nos boîtes aux lettres, saturées réguliérement d'un gaspilage de ressources naturelles honteux, alias les prospectus.

Fatigué de n'être qu'un simulacre de convenance, de m'astreindre à respecter tout le monde, même si je ne les comprends pas du tout, de cette facade qui cache un caractére impetueux que je m'impose de tempérer, d'être accoutré d'un costume fait sur-mesures, mais pas sur les miennes,

Fatigué de devoir obéir, organiser, planifier, compter, courir, travailler, se taire, admettere, observer, faire confiance, payer, signer, se soumettre, suivre, subir, obtempérer, stresser, se conformer, s'humilier, se prosterner, se compromettre pour que d'autres en profitent.


Fatigué de ne pouvoir que constater mon impuissance face aux évolutions morbides des événements, dans ce casino mondialisé qu'est notre systéme économique, dans lequel nous sommes perdants d'avance, criblés de dettes avant même d'avoir vu le jour.

Fatigué des discours pompeux et hypocrites de nos gagne-gros, qui parviendraient à nous convaicre, courbes et schémas à l'appui, qu'il est possible de faire passer une couleuvre par le chas d'une aiguille, des promesses fallacieuses, des procès d'intention, des rumeurs infondées, de l'hypocrisie bienséante...

Fatigué de constater que les moteurs de notre société soient le travail, l'ambition, la réussite, le confort, la repression, l'interdiction, la productivité, le resultat, le gain, le bénéfice financier et tant d'autres...

Fatigué de naviguer à contre-jour, de me retrouver dans un brouillard dense, de n'être que le reflet de ce que pense être, de ne pas apparaître tel que je l'imagine, d'avoir l'illusion chimérique d'être quelqu'un de bien.



Fatigué de penser et de ne savoir agir.
Fatigué de lutter et de ne pas pouvoir être tel que je suis.
Fatigué de me chercher...

Fatigué jusqu'à l'anomie...

Je voudrais tant pouvoir vivre pourtant...
Je voudrais tant être libre...

Mais est-il possible de devenir libre sans devenir un enculé dans ce monde?
Est-il possible de se sentir libre en étant soi-même?

Je l'espére...

En attendant, je crois que je vais rester fatigué longtemps....

07 février 2006

Pensée...

Ce n'est pas parce que tu es belle que je t'aime,
C'est parce que je t'aime que tu es belle!

05 février 2006

Folie...


Il faut toujours bien faire ce qu'on fait, même une folie.

Balzac



Hum Hum!!!
Moi je dirais qu'il faut toujours bien faire les choses, surtout si c'est une folie!!!

La frontière entre la folie et le génie est si mince....

Septiéme ciel!!!

Artificiel?
Artifice, si elle...
Differentiel?
Différent, si elle...
Des partiels?
Départ, si elle...
Confidentiel?
Confident, si elle...
Dèmentiel?
Dément, si elle...
Evénementiel?
Evénement, si elle...



Septième ciel même?
Oui, septième, si elle m'aime!

Histoire d'O

Je te chasse,
Tu me chasses,
Nous nous chassons.

Je te ramasse,
Tu me ramasses,
Nous nous ramassons.

Je te délasse,
Tu me délasses,
Nous nous délassons.

Je te masse,
Tu me masses,
Nous nous massons.

Je te debarasse,
Tu me debarasses,
Nous nous debarassons.

Je t'enlace,
Tu m'enlaces,
Nous nous enlaçons.

Je t'entrelace,
Tu m'entrelaces,
Nous nous entrelaçons.

Je t'embrasse,
Tu m'embrasses,
Nous nous embrassons.

Je te surclasse,
Tu me surclasses,
Nous nous surclassons.

Je te surpasse
Tu me surpasses,
Nous nous surpassons.

Je te terrasse,
Tu me terrasses,
Nous nous terrassons.

Faiblesse...
Tendresse...
Promesse...
Caresse...
Souplesse...
Robustesse...

Sexe!!!

04 février 2006

Dans le métro : une chronique ordinaire



Tout les matins, tous les soirs, je me retrouve, seul, dans le metro...

Le metro, ce réseau immense et invisible sous la ville, labyrinthe indéfini défilant sous nos pieds de piétons sans âmes, qui l'espace d'un trajet seront les habitants de ce lieu si paradoxal, un univers que finalement personne ne veut vraiment habiter, arborescence complexe dont l'unique vocation est d'être traversée, parcourue de part en part par les couloirs étirés où des affiches nous invitent au voyage, au théatre ou à la consommation effrénée, occupée par les machines et par les hommes sans qu'aucun ne laisse de traces. Le metro, telle une ville aveugle, une cé-cité, un monde cosmopolite hanté par des lois informulables, des sens interdits, des non-lieux, une infrastructure impressionnante, contraste frappant entre authenticité et modernité, des ramifications incessantes, des escalators qui se telescopent ou se bloquent.

Tous les matins donc, c'est la même gymnastique, je me dirige vers la station la plus proche de mon domicile, en sachant pertinemment où me mèneront mes futurs pas, mais en aucun cas mes prochaines pensées. Rapidement, au détour d'une intersection, la bouche de métro se matérialise sous mes yeux à demi-clos, avec sa signalisation caractéristique, son odeur indélébile d'urinoir public et la foule de gens qui apparaissent et disparaissent sans cesse, diablotins sortis de leur milieu chaud et intime, condamnés à l'errance souterraine. J'arrive au niveau de l'entrée, là où commence une nouvelle ingestion, neuve, celle des passants, qui, un à un, descendent dans les entrailles d'un mondeurbain. Je pense à cet étrange paradoxe qui veut que de plus en plus de gens travaillent dans des tours immenses, verticales, toujours plus près des nuages, pour ensuite redescendre, plus bas que terre, en profondeur, dans ces tours horizontales que sont les couloirs du métro. Lentement, je descends les marches qui mènent au guichet, puis aux tourniquets, puis aux couloirs, puis aux quais, puis aux rames. L'odeur qui m'assaille, s'insinue dans mon esprit et réduit mon être à un seul sens. Cette odeur étrange, artificielle, nauséabonde, où se mêlent d'indéfinissables souvenirs: du bois qui brûle, de la tôle, du fer, de la pisse, un repas mal digéré, un puit sans fin. L'odeur du métro. Lentement je continue ma route et m'enfonce un peu plus dans les entrailles de ce cachot diurne, cette cave citadine, ce lieu ineffable que l'on ressent mais que l'on explique pas. Les gens vont en tous sens, se croisent sans se regarder, se frôlent et parfois se touchent, mais ne s'arrêtent jamais. Ils sont traversés par le flux, ils sont de frêles atomes qui parcourent un corps, attirés par le dehors, aimantés par ce qui les attend: ailleurs. Ils gravissent des marches, tournent brusquement à l'intersection de deux couloirs, font semblant de se frôler, seul marque de leur humanité. Ils se laissent porter par des escaliers mécaniques, croisent des regards qui n'en sont pas, et des hommes qui n'en sont plus. Leurs pas sont rythmés par la scansion des affiches, sans cesse répétées, thématique obsédante du dehors. Ces affiches, qui se suivent d'un couloir à l'autre, d'une station à la prochaine, dans un ordre qui semble immuable, jusqu'à la semaine prochaine.

Puis, soudain, le couloir s'arrête et je débouche sur le quai, ce face-à-face entre moi et les autres, cette rupture de l'horizon, cet espace ouvert, comme une plaine derrière de sombres collines, un ciel derrière des volets clos. Le quai est bondé, en cette heure de pointe, sur les visages résignés des hommes et des femmes, on lit l'attente docile. J'observe fugitivement les gens, c’est amusant de les voir s’agiter, parfois dormir encore, ou être essouflés d’avoir couru. Le froid du dehors me picore encore le visage, me pince les joues, qui deviennent rouges.

J'essaie de me concentrer, de détailler un ou deux visages, en face, sur l'autre quai. Une femme avec un enfant turbulent, sans doute le sien, ils se ressemblent, ils ont la même façon de pencher la tête, en inclinant leur cou dans un geste comme un bonbon qui fond dans la bouche, un sirop trop sucré. Elle semble le gronder, lui reprocher de trop bouger, en ce seul moment où les corps ne sont pas en mouvement, celui de l'attente des rames.

Près de moi, sur ma gauche, devant une publicité vantant les mérites d'un club de remise en forme - matériel de torture, formes généreuses -, un vieil homme que l'on devine hésitant, comme s'il s'était trompé, un corps sec, un visage durci par le temps, des yeux mobiles, un peu apeurés, des gestes hésitants, sans raison.

L'odeur, la vue, l'ouïe. C'est le bruit d'une rame qui arrive qui me secoue, me fait oublier la mère et son fils, et le vieil homme. Les visages d'en face disparaissent, un à un, en même temps que le train arrive, vite, puis en ralentissant. Instinctivement, les gens ont reculé sur le quai, dans un réflexe qui leur échappe, un déploiement inconnu de leur corps. Un mouvement en arrière, quasiment invisible, un souffle chaud qui effleure les visages et les repousse.

Le métro s'arrête, j'entre, heurtant une main, un pied; des cheveux qui ne sont pas les miens me balaient le visage.

La rame est bondée mais tout le monde a pu s'y glisser, la sonnerie habituelle retentit et les portes se referment dans un claquement sec. Quand tout le monde se serre, parce qu'il n'y a pas le choix de toute façon, il suffit que vous tendiez votre bras pour vous accrocher à la barre centrale, pour peu que vous effleuriez certaines personnes, vous avez le droit à un regard des plus charmant. Non, je ne suis pas un pervers qui essaye de mettre une main au cul, non, je ne suis pas non plus un pique-pocket qui essaye de profiter de la situation, je veux juste attraper cette putain de barre pour éviter de me vautrer lamentablement sur vous, bande de cons, ai-je envie d'ajouter, tout fort, mais je me retiens, on est tous dans la même merde!

Le métro démarre, je tiens debout grâce au vieux monsieur apercu sur le quai et qui est maintenant à ma droite et un jeune homme, ipod sur les oreilles à ma gauche, devant, une fille blonde dont les cheveux restent maintenant à leur place, soyeux et délicats, sans m'effleurer plus le visage. Dommage, ce n'était pas la pire odeur que j'aurai eu à sentir ce matin, ce gout prononcé de shampooing à la pomme verte. Une place, quelle chance, je m’échoue, une douce chaleur me porte, j'ai gardé mon manteau. Je regarde les personnes qui m'entourent et qui pourtant ne semblent pas être là, les SDF qui traversent la monotonie du quotidien par leur musique, le roulis de la rame qui me berce. Je m'y endormirai presque. Le métro s’arrête au premier arrêt et un mendiant entre, il me regarde en souriant. Je sens que je vais l’aimer l’espace d’un instant. Il veut égayer notre voyage, il prend sa guitare et commence à chanter d’une voix fausse une chanson jamais entendue. « Du temps j’ai mis pour arriver dans ton lit Je suis ton chou, tu es ma fleur, ensemble on fera des petits choux-fleurs » Et là une envie irrépressible me prend de rire, et je croise le regard de quelqu’un de l’autre côté qui rit discrétement… Et on rit alors que l'on s'est jamais vus, chacun dans notre coin, dans nos moustaches, et la connivence est là, simplement.

Le métro s'arrête entre deux quais. Espérons que ce ne soit pas encore une âme délaissée qui a choisi de finir ses jours sous les roues fatales de ce broyeur efficace qu'est le metro. La voix nasillarde du conducteur grésille dans les hauts-parleurs d'avant-guerre. Non, c'est un simple problème electrique. Le moteur s’arrête. Je me sens oppressé par tous ces gens qui m’entourent, les bambins tout mignons qui me marchent sur les pieds en me laissant, imperturbables, des traces de merde sur les chaussures que je me suis fait chier à cirer ce matin, la tête et les mains dans le cirage, le fessier énorme et mou de la matronne assise juste à côté de moi sur le strapontin, qui me pousse à me sentir minuscule sur le mien et de mentalement l'insulter de tous les noms appartenant au champ lexical de l'obésité, les quatres joyeux lurrons egrénant des blagues pourries, scabreuses et mysogines dans laquelle je me demande ou est passé l'humour, en essayant de garder un air détaché pour ne pas prêter attention à leur conversation dénuée d'interet, les deux mecs, un peu plus loin, muets, l'un avec le visage allongé, l'autre le crâne aplati, qu'en regardant furtivement, j'oscille entre l'envie de sortir un grand eclat de rire et le besoin d'eprouver de la pitié, cette fille de vingt ans, mignonne, qui s'est visiblement trompée de direction et qui ne cesse de jeter des regards furtifs sur les plans des lignes au-dessus des portes, tout en essayant de conserver un air de normalité, comme pour nous signifier que cette petite erreur ne vient en rien la désorienter dans son periple souterrain, le mec qui lit au-dessus de l'épaule de sa voisine, une jeune fille visiblement timide et gênée d'être confrontée à la promiscuité des lieux, plongée dans la lecture de Justine de Sade, un peu décontenancée, les joue rosées certainement à la suite de la lecture d'un passage de sexe ultra-cru, la bourgeoises super stricte, qui ne parvient pas à masquer les froutfpfpfpfp et schlik schlikshpfpfppf du machouillage de sandwich acheté à la va-vite chez Paul et qui sent le saumon – parce qu’elle a acheté le sandwich au saumon pour avoir des protéines -, la meuf trop belle pour être vraie, habillée avec des sapes hyper classes griffées au nom de je-ne-sait-quel couturier huppé de la place Vendome, arborrant un decolleté plongeant, tel un appel aux mecs en rut, à un tel point que ca ne me fait même pas bander une seconde, la vieille qui parle super fort et toute seule, le militaire et ses trois sacs enormes qui prend toute la place et qui sait qu'il fait chier tout le monde mais s'en contrefout comme de sa première fille à soldat, qu'il a baisée il y a trois ans dans les chiottes de la caserne, le gling gling d'un pack de biere entamé par deux jeunes qui se rendent visiblement à une soirée picole entre potes, le pére de famille qui rentre avec ses quatre sacs Carrefour et qui s'y prend comme un empoté, la meuf qui bouffe ses mandarines en empestant tout le wagon, et qui après coup est complétement emmerdée avec les epluchures qu'elle ne sait pas ou flanquer discretement et qu'elle garde bêtement à la main, les jeunes collégiennes pimpantes qui me filent un coup de vieux direct, la fille charmante que je mates discretement du coin de l'oeil depuis quelques instants avant de m'apercevoir que c'est une adolescente prépubére et de me retrouver, là, comme un con dans mes pensées et mes fantasmes d'oisif, surtout quand je me rends compte que la vieille pimbèche a ses côté est sa mère, cet homme, assis, presque face d'une affiche publicitaire vantant les mérites d'un produit inutile mais que tout le monde s'arrache, visiblement mal à l'aise, certainement embarrassé d'avoir à moins de 30 cm de ses yeux les mains d'une femme enceinte pour laquelle il n'a pas daigné se lever pour laisser sa place assise, l'homme d'affaires reconnaissable à son costume propre, son manteau sombre, son attaché-case…et son air sombre, pensant certainement que cet air sinistre est un gage de sérieux, le jeune garçon, avec son lourd cartable, au regard inquiet, la mére avec son jeune bébé dans la poussette qui se bas avec les sacs du militaire pour placer sa poussette de la facon la moins génante. Le metro n'est toujours pas reparti, et je me met à écouter les bruits qui m'entourent : des dialectes africains me parviennent aux oreilles, une dame portugaise est en grande conversation avec sa voisine, deux femmes arabes font cliqueter leurs poignets ornés de bracelets. Je m'apercois à ce moment précis que je suis le seul blanc du wagon et je n'entends des bribes de français que lorsque la dame portugaise adresse la parole au monsieur africain au sujet du choix de son médecin traitant, et avec un accent à couper au couteau. Ces gens, qui, les yeux perdus dans le vague trahissent la fatigue d'une journée de 18h qui s'annonce, leurs enfants qu'ils ne verront pas se lever, les rires de ces mêmes enfants qu'ils n'entendront pas jaillir de la salle de bain parce qu'ils seront trop occupés à laver la crasse des bourgeois comme moi, dans un restaurant ou un hôtel.

Tous ces gens ont ce regard triste qui dit "Non ça va pas, je porte mon fardeau chaque jour mais je ne peux pas m'y soustraire", ces visages et ces attitudes qui m'apparaissent comme dénués d'expression, vides...

Tous les regards que je croise expriment tour à tour, bonheur, malheur, haine. Des gens assis, d'autres debout, certains se parlent d'autres ne regardent que le sol, je ne m'étais jamais rendu compte de ce que des personnes que je ne connais pas peuvent faire sur moi.

Je me sens opressé, agressé par tous ces sentiments qui me transpersent. Le silence qui me tue. Je m’énerve interieurement car je sais que je vais être encore en retard.

Le metro redémarre enfin, mais c’est fini, je sais que je serai en retard. Et j'attend impatiemment qu’il arrive à mon arrêt pour pouvoir courir et arriver à l’heure, ce que finalement je sais pertinemment que je ne ferai pas. Mais est-ce vraiment ça le problème ? N’est-ce pas plutôt le fait de me retrouver face au néant de tout ce qui subsiste des relations humaines? Le transport en commun : l'endroit ou je croise le plus de gens mais aussi l'endroit ou je me sens le plus seul. Un point c’est tout. Pas question de me livrer sauf pour critiquer. D’ailleurs un SDF entre. Encore un. J'en ai marre. Je veux voyager tranquille, sans savoir que je suis privilégié et qu’il y a des gens qui n’ont rien. Le malheureux jure « putain, ça me tue ça ; je suis désolé m’ame, m’sieur mais je dors d’puis quatre nuits dans la rue et quand j’essaye de dormir dans vos putains d’halls d’immeuble vous appelez la police sans m’prévenir … mais j’vous en veux pas si vous p’viez juste me donner un’pièce ou deux… ». Il est hors de question que je lui donne une pièce à celui là. Je ne peux pas donner à tout le monde quand même. C’est normal. Raisonnement commun. Il ne récoltera rien des passagers désolés, mais outrés par sa vulgarité et son agressivité. Tout de même ça ne donne pas envie de donner. Il sort en jurant. Je jette un regard compréhensif, un instant, à ma voisine d’en face. Tout de même. Et la je la remarque enfin : ma voisine d'en face est une jeune fille, une maghrébine, très jolie, assise sur un des strapontins, les mains sagement posées sur ses genoux. Je n'avais pas encore arreté mon regard sur elle! Je la regarde discrétement, elle n'a que ça à faire je suppose, comme moi : regarder ceux qui l'entourent, tenter de deviner ce qu'ils sont, où ils vont, quel est leur âge, où ils habitent. Elle doit lire rarement dans le métro, n'arrivant pas à se concentrer, sans cesse trahie par les secousses et les arrêts, les gens qui la bousculent et lui marchent sur les pieds. Alors elle préfère regarder, imaginer des vies qui ne sont pas les siennes, s'inventer des princes charmants et des copines imaginaires, des amants dociles et des soeurs jalouses; elle veut oublier sa position de jeune fille sage, les mains docilement posées sur les genoux. Quelquefois un homme doit l'importuner, lui demander son nom et lui proposer de prendre un verre qu'elle n'accepte jamais, malgré son envie, malgré la boule d'émotion qui se noue dans son ventre, remonte dans sa gorge et se déploie sous la forme d'un non. Une autre fois, ce doit être un paumé, agressif, légèrement saoul avec des manières qui n'en sont pas, des mots crus et des propositions de chair, et elle reste muette, quelques secondes, ne sachant pas quoi faire, cherchant autour d'elle un regard ami, un réconfort qu'elle ne trouve pas. Alors, elle se lève, toujours muette, serre son sac contre elle et va plus loin, les jambes molles et les mains tremblantes, l'esprit encore plein des mots qu'elle vient d'entendre, la peau tendue par la révolte et le dégoût.

Mais parfois c'est elle qui doit regarder un homme, aimerait qu'il lui parle; qu'il se penche vers elle, délicatement, elle sentirait l'odeur de son parfum, une senteur luxueuse et chère, loin des miasmes de tôle chaude du métro, puis le souffle de ses mots viendrait cueillir son visage. Il parlerait bien, avec des constructions recherchées, des mots savants et doux, graciles. Elle ne comprendrait pas tout, elle aurait un rire timide et joyeux qui découvrirait ses dents blanches et laisserait glisser une goutte humide qui ferait briller ses lèvres. Ils descendraient à la première station, Louvre ou Champs-Elysées, se retrouveraient rapidement dehors, comme par magie, elle ne se serait rendue compte de rien, elle n'aurait pas vu les couloirs et les passants.

Je l'imagine s'arrêter toujours là, son imagination ne pouvant aller plus loin, comme si au-delà des frontières du métro la réalité devait reprendre sa place et elle son rôle. Au dehors, le prince charmant redeviendrait un prénom, un métier, des vêtements. Et ça j'imagine qu'elle ne veut pas l'imaginer.

Je vois bien qu'elle me dévisage avec insistance. Cela m'arrive parfois, je mets ça sur le compte de mes fringues iconoclastes, qui me font émerger de la masse compacte des corps agglutinés autour de la barre verticale, qui servent de repère au milieu de l'espace fermé des tunnels souterrains. Elle me regarde avec insistance donc, avec dans les yeux une envie muette qui tourne, spirale, dans son cerveau. Une envie, rose sur les joues, yeux qui pétillent, mains qui se cherchent, dont elle sait qu'elle ne se concrétisera pas. Je ne lui parlerai pas, tout au plus un sourire, une expression amusée, un furtif mouvement de tête, et puis une silhouette qui se perd, fantôme citadin.

C’est mon arrêt. Je sors, il fait toujours aussi froid. Je marche vite, pressé d’arriver, comme pour rattraper le retard, je trébuche. J'insulte le trottoir. Je traverse la rue, pestant contre les voitures qui ne s’arrêtent pas alors que le feu est bien vert pour elles. J'arrive dans le hall, les ascenseurs qui n’arrivent pas. Exténué, je monte les escaliers. J'arrive dans le couloir, sombre. Les néons et leur lumière insultante, c'est l'heure de bosser...

Solipsisme!

Qui es-tu vraiment, Solitude?
Une mauvaise habitude?
une mesquine attitude?
Une fuite loin des turpitudes?
Un ressentiment de platitude?
un trop plein de servitude?
une quete de quiétude?
Une absence de plenitude?
Un phénoméne de lassitude?
Une marque d'ingratitude?
Un reflet de nos incertitudes ?

Je crois que cela restera longtemps à l'étude...

03 février 2006

Fuck you!

Everyone you have betrayed will watch you burn
Everyone you have deceived will watch you burn



I will make you pay, pay for all the lives you've ruined
Pray you're able to breathe while I strangle you!



Texte emprunté à Chimaira

02 février 2006

Humeur massacrante

En cette nuit noire de fevrier, je suis plutot de mauvaise humeur.
Ca m'atteint parfois, me hante, me plie, telle une vilaine tumeur.
Je suis lassé d'entendre les abérrantes et mordicantes rumeurs,
Toutes les logorrhées et fariboles de ces sycophantes charmeurs!
Qu'ils cessent donc leur vile hypocrisie avant que je n'en meurre,
Que je n'inaugure sur eux cette ensiforme arme, tel un escrimeur!

Lettre au MEDEF

Je tiens a cet instant prècis à vous exprimer ma rage,
Ne vous meprenez surtout pas, ayez un peu de courage,
Je n'ai pas l'intention de vous ecrire tout un ouvrage,
Juste quelques lignes pour vous dire combien j'enrage.

Vous m'avez volé tout mes repéres, mes points d'ancrage,
Rescapé d'un triangle des Bermudes où j'ai fait naufrage,
Les membres vitaux engourdis, le cerveau en plein cirage,
Complétement déboussolé, j'ai besoin d'un bon recentrage!

Piqué à vif, au quart de tour se produira mon demarrage,
Catalysé par les belles promesses non tenues, les mirages,
Mortelle sera ma piqûre si vous restez dans les parages,
je vous préviens, je ne laisserai passer aucun outrage!

Extenué et lassé d'entendre vos lamentables commérages,
j'ai la rage et je ne tiens pas à emporter vos suffrages,
Le sens est très clair, pas besoin de plus d'eclairage,
Menteurs, je gerbe sur vous et ceux de votre entourage!

31 janvier 2006

L'attente

Je rentre chez moi après une longue journée,
Où au boulot, je me suis bien trop acharné,
Esclave volontaire d'un rythme de forcené,
Mouton prisonnier de cadences irraisonnées,
Fers aux pieds et les deux mains enchaînées,
Moi, aliéné, pion d'une partie entre fortunés,
Sur leurs belles paroles j'ai envie d'uriner!

Et la en ouvrant la porte, je me sais vanné,
Je sens poindre dans mon esprit insubordiné
Un pretexte pour passer une soirée confinée,
Ou ma seule folie sera d'essayer de planer.

J'allume la télé, je lui fait un pied-de-nez,
Rien à foutre de leurs emissions conditionnées,
Des divertissements prémachés pour nouveaux-nés,
Du prix du pétrole, du CAC, du plombier polonais,
Sans m'en apercevoir je m'en suis déjà détourné

Je sens qu'en rond je vais encore pas mal tourner,
Je vais pouvoir trier mes pensées desordonnées,
Me dire que si tu étais avec moi, ma dulcinée,
Au lieu de rester là, dans mon canapé à ruminer,
Avec toi j'aurai souhaité allé me promener!

Oh comme j'aimerai que tu me laisses t'y emmener,
Et que tu veuilles spontanément m'y accompagner...

30 janvier 2006

Ambition

Je me suis toujours méfié des gens qualifiés d'ambitieux...

En fait je n'ai jamais bien compris à quoi cela pouvait servir, l'ambition! Moi j'aurai plutot tendance à laisser ça à ceux qui en ont vraiment besoin, à ceux que je qualifierait volontiers de ratés... As-t'on vraiment besoin d'être ambitieux pour parvenir à nos fins, ou n'est-ce qu'un leurre qu'on se lance pour se cacher à soi-même sa médiocrité?

En fait je crois tout simplement que je saisis mal, ou trop bien, ce qu'on entends par ambition dans nos sociétés occidentales, car j'ai l'impression en moi-même d'être ambitieux, ou du moins d'avoir en moi quelque chose que l'on pourrait nommer de l'ambition : je voudrais être et rester moi-même. Pour être tout à fait honnête, je trouve ca même très ambitieux....

C'est que j'en suis loin vous me direz-vous, et vous n'auriez pas tort!!!
Je serai un râté donc si vous m'avez bien suivi? Alors la permettez-moi de ne pas vous répondre!!!

Mais être et rester soi-même est un but hautement plus difficile à atteindre, je pense, que la simple satisfaction d'un besoin d'argent, à quoi se résume souvent la notion d'ambition de nos jours....Car c'est un peu ca pour moi l'ambition : se donner des buts très difficile à atteindre... Sinon à quoi bon se battre?

Mais nos amis québécois nous disent que l'ambition fait mourir son maître...
Alors...

29 janvier 2006

Poéme cônique



La soirée allait certainement se révéler monotone
Ni une ni deux, je me suis roulé un beau cône
Avec la très bonne herbe choppée à Nanterre
J'avais envie de ne plus toucher la Terre

Enfin c'est bien ce qui s'est passé
Loin je me suis laissé emmener
A l'orée d'etranges contrées
Ou il me plait de naviguer

Je me sens tanguer
Libido exacerbée
Sens stimulés
Bien défoncé

Canabis
Délice
Vice
YX


Ode à la paresse



Allez donc au diable, ô vous, mes mornes cernes
Cessez de jouer, matinaux clairons de caserne

Beaucoup me vantent l'importance d'aller travailler
Mais comme c'est bon de ne pas avoir à se lever
A une heure figée, jamais ne se faire reveiller
Et de futiles servitudes ne pas avoir à braver!

Et, matin après matin, je me lève, asservi, robotisé
Dans un monde où il faut faire pour se sentir exister
Oui, j'avoue une vive répugnance peut-être inconsciente,
envers toutes les besognes parcellaires, déplaisantes

Dont seul profite
un patron parasite

Lâchons donc outils, pinces, faucilles et marteaux
L'avenir n'appartient pas à ceux qui se lévent tôt!
La raison du plumard est toujours celle qui prévaut!
Reposons-nous, car la fatigue guette vite de nouveau

Parmi ceux à qui seul importe la facon dont ils paraîssent
Je te loue, vertu cardinale, ô toi, câline et molle paresse
Et le fait que dans les sept péchés capitaux tu apparaisses
Dans les six autres, je vais peut-être épancher ma detresse

28 janvier 2006

Sans commentaire....


Man Ray, illustration pour Mother Earth 1914

Hallucinant!!!!

Narcisse is back!!!

Et voila un peu de narcissisme..


oh!!!! je me vois!!

27 janvier 2006

A mon égérie

Quand je me sens seul, je perçois en moi des empyreumes vraiment nauséabonds de colére et de pulsions, issus d'attentes décues, de désirs inassouvis et de plaisirs encore inconnus, générant une irrascible et invincible tendance à la rebellion et au sarcasme, qui me conduit inéluctablement, tel Hephaïstos réfugié chez les Lemniennes gynocrates, vers de païennes contrées oniriques. Là, les rites dyonisaques me permettent, le temps d'un hanap de vin, d'enfouir encore plus ostensiblement en moi le macabre délabrement de mes sentiments karstiques, ensevelis sous une carapace chimérique et dolosive, en m'entraînant dans une descente aux Enfers dantesque jusqu'à me faire plonger ouvertement, comme par abasie, dans des bourbiers insalubres et fangeux de déchéance, dont les miasmes me répugnent profondément.

Mais quand tu es avec moi, toi, mon égérie, dans mes pensées, des exhalaisons somptueuses de senteurs tropicales rassasient mon odorat, des arômes voluptueux de citron meringué caressent mon goût, des exhortations captivantes, comme parvenues d'un banc de sirénes invisibles, affolent mon ouïe, des couleurs chatoyantes et diaprées éblouissent ma vue, des perceptions douces et enivrantes émoustillent mon toucher. Oui, je pense respectivement à ton parfum, à tes lévres, à ta voix, à tes yeux, à ton corps ...: Mes cinq sens se mettent instantanément en éveil! Il me prend alors l'envie folle de t'ecrire des poémes, des épithalames, de t'offrir des gigantesques bouquets d'orchidées avec un sourire enthousiaste, voire euphorique, de courrir inlassablement à ta poursuite dans des prairies verdoyantes, à la façon de Chat noir, Chat blanc de Kusturica, de t'embrasser et de te caresser doucement à l'ombre d'un cerisier en fleur, de te faire l'amour tendrement à ton rythme, te donner enfin cet orgasme, accomplissement de ma soumission à tes désirs ...
Oui, je me suis épris de ton regard mutin et de ton charme céleste. Tes attraits charnels me séduisent, m'affriandent, ton esprit me conquiert, ton sourire me galvanise. Quand je pense à toi, je met enfin de côté cette carapace trop pesante et je n'ai plus peur ni honte de mon romantisme un peu anachronique parfois, mais si proche de mes attentes, mes désirs, mes plaisirs. La puissance de ton emprise sur moi me fait oublier les traumas cauchemardesques de ma solitude, ton coeur est ma lucarne, je veux laisser mon altérité de côté pour te montrer mon indicible fidélité sans aucune félonie.

Tu comprends donc pourquoi je pense continuellement à toi...

25 janvier 2006

Un soir....comme les autres!!!

Il est 1 heure du matin, ici à Paris, et dans quelques encablures d'horloge, je devrai extirper mon corps ankylosé de la torpitude dans laquelle il s'est avachi au court de cette trop courte nuit! Les membres encore fourmillants, les vaisseaux sanguins s'evertuant à réalimenter en substance nourriciére l'ensemble de mes extrémités corporelles, je devrai trouver la motivation nécessaire pour aborder une journée remplie de vicissitudes à enrichir par mon travail des gens imbus d'eux-mêmes qui ignorent la totalité de mon existence et de ma présence dans les locaux qu'ils possédent! Trouver le courage d'écourter mes songes, parfois macabres, parfois bordéliques, parfois révélateurs, et parfois même érotiques, pour affronter une réalité parfois trop réelle pour être belle...ma réalité!!! Que c'est paradoxal ce sentiment de solitude profonde qui s'éveille parfois au milieu de la multitude de personnes que tu cotoies quotidiennement... Cette sensation de déjà-vu qui relativise les événements qui paraissent extraordinaires et magiques à ton voisin, et qui te laissent, toi, froid , complétement froid, comme peut l'être la température sur les rives du lac saint Jean, en plein décembre... Mais je m'égare dans mes souvenirs, mes désirs et mes songes... je dois revenir à la réalité, même si ce n'est pas ça qui va me faire sourire ce soir!
Je repense maintenant aux visages des gens qui m'entourent sur le lieu de mon travail, et même si la plupart des visages féminins que mon cortex occipital s'évertue à me balancer sur la rétine à longueur de journée me paraissent très agréables, je n'ai aucun désir, aucune envie même infinitésimale de les conserver dans ma vision plus longtemps... Bon stop! Ces tergiversations, pas forcément aussi iconoclastes que ca, juste avant de tenter d'aller rejoindre dans son soi-disant Eden, la voluptueuse Morphée, ne me permettront certainement pas d'aborder d'un bon pied, l'amoncellement de tâches plus rebutantes les unes que les autres, qui m'attendent fidélement et jalousement, sur mon bureau, demain!!!
Et ce ne sont pas la douche rapide, la senteur thé vert de mon gel douche ni le froid glacial de cette matinée de janvier qui vont contribuer à me revigorer!!! Non, je vais lutter, tel un zombie...



Voila, un soir comme les autres, avec toujours la même envie bête de repousser le moment du réveil en restant éveillé le plus longtemps possible, en bavardant, par tous les moyens que nous offre la technologie, avec les gens que l'on aime, disséminés un peu partout sur cette belle planéte ou même parfois relativement prés, mais toujours trop éloignés pour sentir leurs ondes positives et leurs odeurs chatoyantes et familiéres... Mais au moins de ce fait ce soir j'aurai souri, des eclairs de bonheur auront traversé mes yeux, j'aurai pensé à elle, un peu à lui, encore un peu plus à elle...

Mes derniers mouvements seront surtout manuels, je vais confectionner un objet dont l'ingrédient principal est totalement prohibé, prononcer un lamentable "Sarkozy, tu l'as dans le cul" en montrant l'ouvrage de forme conique que je viens de terminer comme si l'interpellé de tendance fascisante que je viens d'envoyer se faire sodomiser était là, devant moi. Puis je vais le consommer tranquillement, laissant la substance active qu'il contient faire son action devastratrice sur mes connexions synaptiques, puis je vais un sourire béat aux lévres, m'introduire avec délectation dans mes draps blancs, laissant ce contact soyeux, à défaut d'un beaucoup plus chaud, mouvant et agréable, carresser ma peau nue et me bercer, pour tomber enfin dans un sommeil qui j'espére ne sera interrompu que par la sonnerie stridente du réveil-matin, signe fatal que tout recommence... encore une fois...

24 janvier 2006

Ma félure!

Mes angoisses, mes peines et mes chagrins
Sont un terrain fertile pour cette putain,
Cette immonde catin, arrogante, lancinante,
Cette vile garce, impétueuse, dérangeante,
Qui exploite mon coeur bilieux en lambeaux.

Mon âme esseulée, condamnée au calvaire,
Tailladée, écorchée, lacérée au couteau,
Blessée, terrassée, en est devenue ephémére,
Poignardée, elle erre, fielleuse, isolée.

Mes entrailles sans relâche me torturent,
Agenouillé, supplicié, je me sens enchaîné,
Yeux hagards, pensées et psyché en déconfiture,
Elle m'envahit, m'accapare, m'emprisonne.

Un odieux poison se répand dans mes veines,
Ma conscience s'égare, j'ai trop de cortisone,
Tant, que là, seule la mort me semble humaine!

Cette putain qui me tyrannise est ma fêlure,
Ma detresse, mon crêve-coeur, ma blessure!

Pour cicatriser, il me suffit d'un de tes sourires,
d'un mot doux, d'un tendre calin, de tes caresses,
Contre ton corps chaud, j'ai besoin de me blottir,
de te toucher, te cajoler, t'aimer avec tendresse!

Mais tu me manques, je suis seul et la putain reviens!
Je sais enfin que ton absence et ma fêlure ne font qu'un!!!

Anarchie de mon coeur, Anarchie de mon âme


Mes pensées sont confuses, c'est l'anarchie dans mes neurones, connexions foireuses, cuites mémorables et destruction programmée. Le noir se méle au gris, le sombre à l'opaque, pertes de mémoires ponctuelles et sélectives, perte de repére dans les bas-fonds de ce monde en perdition, carnage de carnassier en désespoir, visions brumeuses d'une athmosphére nauséabonde

Mon silence ignore les espaces infinis. Echo du désespoir ou inaudible chant de revolte, murmure de désolation ou plainte de la déraison ?

Des chocs violents fait d'émotions partagées ou pas, de recherche d'identité à tâton, une plongée dans la folie réjouie et le cauchemar d'un monde qui n'ose pas se regarder en face! Comme Caligula, je suis agité par des forces destructrices extrêmement violentes, simples bijections du monde fou d'aujourd'hui, mais qu'un simple regard, un simple parfum de femme, érotique et sensuel, peut me permettre de juguler, fantasme en encre de chine sur l'ombre d'un corps, symphonie des délices harmoniques... Sorti de l'antre de Lucifer, je lui laisserai mon âme rien que pour lui plaire...

Je méle la violence contenue et la force animale à la sensualité, interrogation permanente de notre condition, délires schizophréniques d'un personnage azimuté, déterminé mais espiégle, fidèle mais libre, sensible mais téméraire.

Je vous invite donc à me rejoindre dans mes intimes chevauchées telluriques, à mes élucubrations tectoniques, mes sentiments enfouis, à mes affres d'angoisse et à mes jouissances coupables...

Ce blog, je préviens, risque d'être un sacré bordel, un endroit ou les voyageurs du net s'y croiseront ou pas, pourront se regarder ou non, se parler ou s'éviter. Certains auront rendez-vous, d'autres y tromperont leur ennui, mais tous sont les bienvenus dans mon univers sombre mais où le rose n'est jamais bien loin...